Saint-Vincent de Pertignas

L’agriculture industrielle n’aime pas la nature !
Il y avait une maigre haie entre deux vignes , elle a été rasée.
De quoi avaient peur les deux viticulteurs  riverains ? Que cette haie fasse de l’ombre un jour à leur vigne ? Que cette haie gêne un jour le mouvement des machines toujours plus grosses ? Je n’ai pas de réponse, mais dans cet espace où les arbres étaient déjà rarissimes il y a un abri de moins pour les oiseaux, les insectes et autres bêtes de toutes sortes. Il n’y a pas de place pour la vie !
Vive la productivité, vive l’efficacité ! Eliminons l’inutile ! Augmentons le PIB ! Le bonheur absolu est à portée de la main.

A force de regarder les étoiles je suis en mesure de vous confirmer que notre univers est en expansion.

Avant-hier le ciel était particulièrement dégagé et je contemplais donc l’expansion de l’univers. J’admirais le mouvement qui se déroulait sous mes yeux quand tout à coup une question m’assaillit.

Et s’il y avait une infinité d’univers ! Est-ce que nous ne sommes pas victimes de notre géocentrisme ? Pourquoi n’y aurait-il pas d’autres univers au-delà du nôtre. Peut-être qu’un jour commencerons-nous à étudier ces autres univers….à moins qu’ils soient complètement inaccessibles si ce n’est par la pensée.

Imaginez, il y a peut-être des univers plus « expansifs » que le nôtre, ou des univers plus pleins que le nôtre, des univers sans hommes, et des univers de surhommes !

Mais, s’il y a plusieurs univers, qu’y a-t-il dans les interstices ? Comment se comportent deux univers qui se touchent suite à une très forte expansion ?

Bon, je vous quitte, je retourne à mon poste d’observation en haut de la colline pour guetter si les palombes arrivent. Je réfléchirai à l’univers plus tard, car dès que je vois la première palombe je dois donner l’alerte aux copains.

Un seul slogan

TOUS UNIVERS CELLES QUI PASSENT EN OCTOBRE

Adishat et porte toi bieng

Le yves de Saint-Vincent de Pertignas

ça y est , les vendanges ont commencé.
Les vendanges du blanc va sans dire. Voyez-vous, le blanc est pressé d'être pressé. Le rouge, lui, demande quelques jours à monsieur le bourreau. Il veut profiter des derniers rayons de soleil. Et Dieu sait combien il est chaud le soleil en cette fin de septembre. Bien sûr si vous restez dans votre bureau climatisé vous ne pouvez pas savoir. Mais restez au soleil toute la journée et vous verrez qu'il est encore brulant.
Moi je fais comme le rouge. Je veux me gorger de soleil comme si je pouvais engranger de l'énergie pour tout l'hiver. Je veux rattraper le manque de soleil de cet été. Je n'ai pas eu mon compte. Tous les prétextes sont bons pour être dehors et torse-nu pendant des heures, je creuse, j'arrache les mauvaises herbes, je défriche, j'abats et je débite un arbre quasi mort, je fais mes dernières récoltes de pommes de terre, de haricots, de potirons, de carottes et de poireaux, j'arrose même puisque le ciel ne s'en charge plus depuis quelques semaines.
Pendant ce temps les vendanges avancent. Dans quelques jours j'irai vendanger à la main chez un ami qui fait du bio. Si les beaux jours continuent je sens que nous allons avoir un bon millésime.

Les étymologistes, enfin seulement les très officiels et patentés, pensent que le mot BOURRU vient d'un dialecte d'Indonésie. En effet un navigateur portugais avait fait boire du vin nouveau à un indigène en lui disant: BERE , et après avoir bu l'indonésien pour le remercier lui dit en retour non pas BERE mais BOURRU.

Les étymologistes non patentés pensent que le mot BOURRU est bâti sur l'orone BR comme BOIRE, BIERE, BAR, BOURRE, BARRIL et j'en passe

Mais Bon Dieu l'heure n'est pas à la méditation mais à la dégustation

Vous ne connaissez pas le bonheur de boire le premier bourru , dites le moi en toute simplicité je vous donnerai des adresses où il va pétiller dans peu de temps

A la vôtre

La lune n'a céssé de grossir depuis 15 jours. Elle est aujourd'hui pleine. Elle se se lève donc à peu près quand le soleil se couche. Au moment précis de son lever elle est plus grosse et plus colorée qu'elle ne l'est dès qu'elle a monté un peu au dessus de l'horizon, et c'est un spectacle extrordinaire que je vous invite à gôuter.

Ici à Saint-Vincent de Pertignas notre petit village est presque au sommet de la colline. Il suffit donc de faire quelques pas dans les vignes pour voir l'horizon sans entraves.

Demain et les jours suivants on pourra encore contemplé les levers de la lune. Mais ce sera chaque jour un peu plus tard et la lune va commencer à décroître.

Bons levers de lune.

Yves Cortez

cortezyves@yahoo.fr

Aujourd'hui dimanche 14 septembre 2008 les lève-tard ont été réveillés par les premiers coups de feu à huit heures sonnantes. Cette première chasse de l'année est bien particulière. C'est une chasse individuelle. On part seul avec son fusil et son chien. Plus tard dans la saison il y aura les chasses collectives au chevreuil, au sanglier...les grandes chasses où l'on se retrouve entre amis et connaisseurs. Mais, à l'ouverture de la chasse on est seul.

L'ouverture de la chasse c'est le signe qu'un nouveau cycle commence. L'été s'achève, les matins sont frais, l'air sent la terre humide. Puis viendra le temps des vendanges, puis celui des palombes, puis la taille de la vigne et l'on s'enfoncera dans l'automne et l'on se repliera un peu plus dans les maisons bien chauffées au coin du feu. Mais nous n'en sommes pas encore là. En septembre et en octobre tout est pretexte pour profiter des derniers rayons de soleil. L'air à midi est encore chaud. On prendra l'apéritif ou le café sur la terrasse, les palombières vont se remplir.

Dimanche 14 septembre 2008

Yves Cortez